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Résidence Théâtre de L’Attellu et Créacirque – Théâtre de l’Aghja à Ajaccio

Spectacle en cours de création – Du lundi 6 au samedi 11 mai au Théâtre de l’Aghja

« Être le loup » : Une création de Créacirque et l’Attellu. Texte de Bettina Wegenast. Spectacle jeune public à partir de 6 ans.

  • Mise en Scène & Scénographie : Fanny Pierre
  • Jeu : Céline-Rose Vincent, Livia Dacquay-Stromboni, Olivia Remiti, Julie Cousin
  • Lumière, Son & Scénographie : Yannick Morando

Le projet « Être le loup »

Le projet de monter la pièce de Bettina W. est né de rencontres et collaborations artistiques entre différentes actrices culturelles du pays ajaccien. Une fervente envie de mutualiser les forces vives pour donner plus de sens et de poids à leurs actions, s’est imposée comme une évidence. « Être le loup » est un trait d’union qui rassemble parfaitement sans trahir les identités de chacune.

Synopsis

L’actualité dans le pré est troublée. Les moutons broutent, cogitent, et pour cause : le loup est mort ! C’était un grand méchant loup, bien sûr. Enfin, pas si sûr, parce que personne ne l’a jamais vu. Mais le mouton Kalle connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui l’a vu. Locke, son copain, a des doutes. Kalle s’énerve terriblement. Comme le loup est mort, on lui cherche un successeur. Kalle se présente. Jouer au loup, c’est facile, mais être le loup, est-ce si simple ?

Le Conte

Cette pièce prend le contre-pied des histoires de loup traditionnelles. Ici tout commence par l’annonce de sa mort ! Il s’agit d’un mouton qui se déguise en loup, et non pas d’un loup qui se déguise en mouton, ou en grand-mère. Ainsi Kalle demande : « Et ma fourrure elle est comment ? Noire et hirsute. Et mes dents ? » Locke, son ami, lui répond : « Tes oreilles sont pointues, et tes yeux brillent bizarrement. Tes dents… ». Ce qui fait écho aux célèbres répliques du Petit Chaperon Rouge, on pense également à la patte blanche dans les 7 petits chevreaux.

D’autres références sont présentes : le personnage du nain nous renvoie à Blanche neige, ou le chasseur dans Pierre et le Loup.

Ainsi les ficelles des contes classiques nous permettent d’explorer des problématiques contemporaines. CHANGER DE PEAU « L’habit fait l’homme » : en allemand, langue originale du texte, on utilise le proverbe « Kleider machen Leute » qui pourrait se traduire par « L’habit fait l’homme ». Cette expression signifie que l’aspect extérieur d’une personne, par ses habits, son allure, influence l’image que l’on a d’elle. Dans une société où l’image domine, l’interrogation de l’apparence semble fondamentale. Ainsi, les personnages se costument, se changent, et se métamorphosent.

Mais qui deviennent-ils ? Le texte explore de manière concrète ces questions. Être ou paraître ? L’habit ne fait pas le moine mais il transforme. Peut-on se fier aux apparences ? Enfin, être le loup n’est pas n’importe quel rôle. C’est LE rôle. Celui dont tout le monde parle, petits et grands, depuis la nuit des temps. Il fait frémir et rêver en même temps. Courage et audace habitent ce jeune mouton pour prétendre à un tel « poste ». De plus, la pièce interroge également notre société sur la mémoire que nous avons des tyrans, et le rapport que nous avons avec le monde du travail, sans être une fable sociale.

Note d’intention

Être ou paître ? Telle est ma question : à travers cette histoire de mouton qui veut soudain devenir aussi méchant que le loup, on se questionne avec humour et pertinence sur le désir d’être le plus fort, d’être le chef, d’être aussi en quête de chef.

Notre société nous mène à jouer plusieurs rôles. Choisis ou imposés, assumés ou subits, ces rôles induisent des comportements qui génèrent parfois des mécanismes relationnels dangereux.

« Être le loup » est une parabole sur la quête et l’acceptation de soi, sur la nécessité de vivre des expériences nouvelles pour trouver sa nature profonde et sa place dans le monde quitte parfois à se tromper de chemin. L’humour réside dans les situations absurdes, mais aussi dans les personnages.

Les moutons Kalle et Locke forment un duo clownesque : deux augustes, Renée la moutonne : un clown blanc et le nain : le bouffon.

Nous allons explorer ce type de rapports et de jeu burlesque. Pitres et contre-pitres. En s’appuyant sur ce registre, nous mettrons en avant cette hiérarchie clownesque, un auguste qui devient peu à peu un bouffon ou un clown blanc et vice et versa… Car tout y est : jouer à…, vivre l’instant présent, s’amuser à avoir peur, se la raconter…. L’enthousiasme, mais aussi la naïveté de ces moutons sont les ingrédients indispensables pour voyager dans la pratique du clown, sans nez rouges.

Et quoi de plus juste que la maladresse d’un Auguste pour appuyer l’absurdité humaine ? C’est avec cet état clownesque que nous aborderons cette pièce, sans jamais être des enfants, ni des animaux : plutôt voyager dans un monde organique, où l’espace et les autres nous « bousculent », nous mènent vers l’envie de jouer à être ou paître…

En savoir plus : Site du Théâtre de l’Aghja ⇛ http://www.aghja.com

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